Je vous passe le détail...
En cas de démission, le point de départ du délai de renonciation par l'employeur court à compter de la date de réception de la lettre de démission (Cass. Soc. 12 juin 2014, n°13-14621).
Au cas présent, la lettre de démission a été remise en main propre, ce qui élude toute polémique éventuelle quant à sa date de réception.
Dans le contentieux visé, le salarié a effectivement engagé un contentieux quant au règlement de la contrepartie financière.
Dans l'absolu, vous êtes fondé à considérer que le délai étant passé , la clause s'applique (le silence ne vaut pas acceptation) et l'indemnité est due.
Toutefois, votre intérêt n'est-il pas plutôt que la clause soit levée ?
A mon sens, cette jurisprudence peut surtout vous servir pour imposer à l'employeur de répondre expressément, vu qu'il est hors délai.
L'idée d'engager un contentieux sur le versement de l'indemnité compensatrice est envisageable, mais peut-être aléatoire.
Cordialement
il y a 5 ans
Merci pour votre réponse.
Pourquoi mon intérêt serait-il que cette clause soit levée? Au contraire, les montants qui me seraient dû dépasseraient les 14k€ sur un an, je suis bien intéressé de les obtenir. Je redémarre une nouvelle activité quasiment dans la foulée après avoir quitter mon ancien employeur. Un nouveau poste qui n'est pas du tout concurrent de l'ancien.
Si c'est juste pour recevoir un email de mon RH actuel stipulant qu'il lève cette clause, je n'ai aucun d'intérêt, c'est plutôt lui qui sera content de ne pas me la payer.
Vous pensez qu' engager un contentieux sur le versement de l'indemnité compensatrice est envisageable, mais peut-être aléatoire? Pourquoi aléatoire? Une lettre avec AR stipulant qu'ils me doivent cette somme ne suffit-elle pas? Un contrat est un contrat, non?
il y a 5 ans
Autant pour moi, si votre nouvelle activité n'a pas de caractère concurrent, peu importe la levée.
Il y a assez peu de jurisprudences. A priori l'employeur est en tort ; si litige il y avait il serait soumis au Conseil de prud'hommes, avec tout l'aléa que représente cette juridiction, mais effectivement, je suis d'accord avec vous, il ne s'agit pas d'y renoncer a priori.
Votre bien dévoué
il y a 5 ans
Très bien.
J'ai demandé à mon employeur la possibilité de raccourcir mon préavis. Plutôt que d'attendre fin avril, j'ai demandé à fin mars, voire mi avril. Ils doivent revenir vers moi fin de cette semaine ou début de semaine prochaine.
Quel serait d'après vous le meilleur délai pour engager le fait qu'ils me doivent cette clause de non concurrence? Une fois que j'ai obtenu un raccourcissement de mon préavis ou au même moment lorsqu'ils vont revenir vers moi. Ou dois-je faire un écrit (email) à mon RH lui stipulant qu'il me doit l'indemnité sans délai?
J'ai la crainte que des tensions se mettent en place, qu'ils essaient de m'intimider en disant qu'ils sont dans leur droit et en me "menaçant" que si j'intentais quoi que ce soit ils me garderaient jusqu'au bout de mon préavis (prévu fin avril) ou pire me faire une réputation en entreprise.
Qu'en pensez-vous? Ce serait dommage de passer à côté d'une telle somme (indemnité) mais en gros je serais content de recevoir cette somme si on arrive à ne pas se fâcher.
A vous lire.
il y a 5 ans
Pour ma part, j'attendrais la clarification de l'employeur concernant le raccourcissement du délai de préavis (idéalement en les poussant à formaliser par écrit) avant de "lever le lièvre" de la clause de non concurrence sur laquelle ils sont effectivement en tort.
Cordialement
il y a 5 ans
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