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Si médicalement parlant, la pratique de la circoncision est faite en cas de " phimosis " dans de rares cas, le débat paraît tout autre sur la majorité des autres cas puisqu'il est question ici des enfants. La circoncision, appelée dans le jargon médical " posthectomie consiste chez le garçon, à retirer le prépuce, la petite peau qui recouvre le gland à l'extrémité du pénis ". Le dictionnaire Larousse nous dira dans des termes plus courts que c'est une " excision partielle ou totale du prépuce ". La religion est l'une des principales bases sur laquelle la pratique de la circoncision est justifiée. Présente au sein de beaucoup de peuples, c'est un rite religieux essentiel dans le judaïsme et dans l'islam. Elle est aussi répandue dans le christianisme.
Mais concrètement, il est temps de dire que, le fait de fonder cette pratique sur la religion est un débat qui se fait vieux. Nous le disons parce que, en regardant un peu plus loin, on constate que la circoncision, à un moment donné s'est inscrite au-delà des convictions subjectives en devenant une pratique ancrée et normalisée dans beaucoup de sociétés. Cependant, en France et un peu partout en Europe d'ailleurs, cette question reste taboue et sensible politiquement.
Mais pas que, car si sur le plan juridique, cette pratique n'est pas permise, elle n'est pas pour autant interdite. Même si l'on doit noter que l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a fait un effort en 2012 avec sa résolution 1952[1] en recommandant aux Etats de prendre des mesures nécessaires contre les violations de l'intégrité physique de l'enfant ", celle-ci ne reste que déclaratoire et dépourvue de toute force juridique nécessaire pour contraindre les Etats à agir.
[1]Conseil de l'Europe, http://assembly.coe.int/nw/xml/XRef/Xref-XML2HTML-FR.asp?fileid=20174&lang=FR, Dossier documentaire (Consulté
le 26 juillet 2022)
Une fois de plus, la politique prend le pas sur le juridique. Les Etats mettent leurs intérêts en avant, mais, même s'il est dommage, il faut reconnaître que prendre le risque d'adopter une loi contre la circoncision en France ou dans d'autres pays du continent pourrait entraîner des vives réactions dans des communautés juives et musulmanes déjà que la question de la communautarisation bat son plein depuis des années.
Au lieu de chercher à éviter tout conflit avec cet aspect, il faut que la conciliation soit déclaré une atteinte à l'intégrité " physique de
l'enfant et que les préoccupations politiques soient revue autrement. Il est possible de trouver un terrain d'attente : cela peut se faire si par exemple, les communautés religieuses et les pratiquants acceptent de revoir en hausse l'âge pour permettre à ce que l'enfant puisse décider de par lui-même.
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