Le droit à un tribunal indépendant et impartial
L'article 6 § 1 de la CEDH rappelle que : " Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, par un tribunal indépendant et impartial, établi par la loi (...) ". Les droits de la défense sont en effet, comme le principe du contradictoire une composante du droit à un procès équitable.
L'indépendance et l'impartialité garantissent aux justiciables que l'acte de juger sera seulement déterminé par les arguments du débat judiciaire, en dehors de toute pression ou de tout préjugé.
Le droit d'être informé des poursuites
Les personnes sont informées de l'engagement de poursuites judiciaires à leur encontre selon divers modes : soit par signification par huissier d'une citation à comparaitre (article 551 CPP), soit par interpellation des services de police ou de gendarmerie.
La personne a le droit d'être informée de la nature de l'infraction sur laquelle porte l'enquête. Ce droit est garanti pendant la phase de l'enquête, et notamment lors de la garde à vue. En effet, l'article 63-1 CPP énonce que les officiers de police judiciaire doivent immédiatement informés la personne placée en garde à vue de la nature de l'infraction sur laquelle porte l'enquête. De même, le juge d'instruction a le devoir d'informer le mis en examen.
Le mis en cause doit disposer des moyens et du temps nécessaires à la préparation de sa défense. Ce principe consiste à " offrir à chaque partie une possibilité raisonnable de présenter sa cause dans des conditions qui ne la placent pas dans une situation de net désavantage par rapport à son adversaire. "
L'égalité des armes implique une égalité procédurale dans la communication des pièces aux parties. Les parties doivent pouvoir discuter tout ce que leur adversaire avance en fait et droit, le juge lui-même doit y veiller.
Le droit d'être assisté et représenté par un avocat
Il ressort des textes européens que " Tout accusé a le droit à avoir l'assistance d'un avocat de son choix, et s'il n'a pas les moyens de le rémunérer, à pouvoir être assisté gratuitement par un avocat d'office."
C'est ici le base des droits de la défense : toute personne à le droit d'être conseillée ou représentée par un avocat, peu importe les faits qui lui sont reprochés, qu'elle soit mineure ou majeure, fortunée ou peu fortunée.
Les parties, dont les ressources sont inférieures à un certain montant, peuvent, sous certaines conditions, bénéficier de l'aide juridictionnelle. L'État prend alors, totalement ou partiellement, en charge les honoraires des auxiliaires de justice et les frais de justice.
Le droit au silence et à la présomption d'innoncence
Le droit au silence est prévu à l'article 63-1 du Code de procédure pénale de la manière suivante : " Du droit de faire des déclarations, de répondre aux questions qui lui sont posées ou de se taire ". La personne incriminée doit donc être informée qu'elle a le droit de se taire mais non qu'il existe un droit au silence.
La présomption d'innocence signifie qu'un individu, même suspecté de la commission d'une infraction, ne peut être considéré comme coupable avant d'en avoir été définitivement jugé comme tel par un tribunal.