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La réhabilitation est une mesure prévue par le Code pénal français qui permet à une personne condamnée de retrouver tous ses droits civils et politiques après avoir purgé sa peine.
Cependant, cette mesure n'est pas automatique et est soumise à certaines conditions strictes. Cet article examine les conditions requises pour bénéficier de la réhabilitation en droit français.
La réhabilitation n'est possible que si un certain laps de temps s'est écoulé depuis la fin de l'exécution de la peine.
Selon l'article 133-17 du Code pénal, ce délai varie en fonction de la nature de l'infraction commise.
Par exemple, pour les crimes, il faut attendre 10 ans après la fin de la peine, tandis que pour les délits, le délai est de 5 ans.
Outre le délai, la réhabilitation nécessite également une preuve de bonne conduite de la part du condamné.
Selon l'article 133-18 du Code pénal, le condamné doit avoir fait preuve d'une conduite exemplaire et d'une réinsertion sociale réussie.
Cette condition est évaluée par le juge qui examine le dossier de réhabilitation.
La réhabilitation ne peut être accordée que sur demande du condamné.
Celui-ci doit adresser une requête au tribunal compétent en fournissant tous les documents nécessaires, tels que le casier judiciaire, les certificats de travail, etc. Cette demande doit être motivée et démontrer que toutes les conditions légales sont remplies.
Une fois la demande de réhabilitation déposée, le tribunal compétent examine attentivement le dossier.
Le juge vérifie si toutes les conditions légales sont remplies et si le condamné a réellement fait preuve de bonne conduite.
Le juge peut également demander des enquêtes complémentaires pour évaluer la réinsertion sociale du condamné.
Enfin, le tribunal rend sa décision concernant la réhabilitation. Si toutes les conditions sont remplies, le tribunal peut accorder la réhabilitation au condamné.
Cette décision est inscrite au casier judiciaire et permet au condamné de retrouver tous ses droits civils et politiques.
Cependant, si le tribunal estime que les conditions ne sont pas remplies, la demande de réhabilitation peut être rejetée.
Outre les conditions légales, la réhabilitation est également soumise à des critères subjectifs. Ces critères sont évalués par le juge et peuvent varier en fonction de chaque cas. Voici quelques critères couramment pris en compte :
Le juge évalue la volonté de réinsertion de la personne condamnée. Il examine si la personne a pris des mesures pour se réinsérer dans la société, telles que la recherche d'un emploi, la participation à des programmes de réhabilitation, ou le suivi d'un traitement médical si nécessaire. La volonté de réinsertion est un critère important pour obtenir une réhabilitation.
Le juge examine également la conduite de la personne après sa condamnation. Il évalue si la personne a respecté les lois et les règles de la société, si elle a commis de nouvelles infractions, et si elle a fait preuve de bonne moralité. Une conduite exemplaire après la condamnation est un critère favorable pour obtenir une réhabilitation.
Enfin, le juge prend en compte les preuves de changement de la personne condamnée. Il examine si la personne a pris conscience de ses erreurs, si elle a suivi des traitements ou des thérapies pour corriger son comportement, et si elle a fait des efforts pour se réhabiliter. Les preuves de changement sont un élément essentiel pour obtenir une réhabilitation.
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