Bonjour,
Ma femme a abandonné le foyer conjugal en février 2016. Elle est repartie dans son pays d'origine la Thaïlande pour, nous avait-elle dit, pratiquer une ordination dans un temple bouddhiste pour une durée d'un mois, ce qui est un fait culturel pour les thaïlandais. Elle devait rentrer le 20 mars, elle n'est jamais revenue et m'a envoyé un message laconique en me disant qu'elle ne reviendrait plus jamais en France et que je devais prendre soin des enfants. Je passe sur les moments de détresse que mes filles ont vécu quand il a fallu que je leur explique cette nouvelle stupéfiante. Rien ne laissait présager un tel départ pour mes filles.
En avril 2016, je déposai une main courante aux services de police pour "abandon de foyer conjugal". Nos deux enfants ont 11 et 15 ans. J'ai du changer ma vie professionnelle pour rester auprès d'eux, mon ex-épouse ne travaillait pas et n'a jamais voulu travailler. J'assure donc depuis leur naissance, tout le budget de notre foyer. Aujourd'hui, j'ai su que mon ex-femme, malgré ses dires de consacrer sa vie à la religion et s'enfermer dans un temple jusqu'à la fin de ses jours, s'est remis en couple avec un thaïlandais qui était en fait son amant depuis de très longues années et qu'elle est allée rejoindre. Elle a donc en tant que mère, sciemment abandonné ses enfants pour refaire sa vie avec un autre homme. Je n'ai jusqu'à présent rien intenter pour démarrer une procédure car je crains qu'un juge puisse prononcer une garde partagée et puisse m'obliger à faire partir mes filles en Thaïlande à la rencontre de leur mère qui n'a jamais manifesté le désir de les revoir. De plus, mes deux filles refusent de rencontrer leur mère, encore blessées par cet abandon inexpliqué à leurs yeux. Elles ne veulent pas croire qu'elle soit partie de cette manière pour aller vivre avec un autre homme. Afin, de trouver un terrain conciliant et apaisant pour les enfants, j'ai proposé à leur mère de venir en France pour leur rendre visite même si les enfants refusent de la rencontrer. Mon ex-épouse a exprimé un refus net et ne désire plus mettre les pieds en France, c'est ce que j'ai compris.
Que dois-je faire pour garantir, dans le cas où je déclenche une procédure de
divorce pour abandon, ou faute grave d'adultère (mais sans preuve sinon des messages récurrents) ou pour ,altération du lien matrimonial, j'obtiendrai à 100% la garde de mes enfants ?
Ils ne parlent pas thaïlandais, leur mère n'a aucune ressource car elle ne travaille toujours pas, elle vit avec un homme de son village totalement démuni et qui a un revenu de 200 € mensuels environ. Je m'oppose donc à leur départ, eux aussi refusent d'y aller, mais si un juge devait obliger une telle situation, il faut savoir que je ne reverrai plus mes filles et qu'il me serait impossible d'obtenir gain de cause en Thaïlande. De toute manière, il est inconcevable que je puisse accepter qu'elles partent. Voilà pourquoi, depuis cette triste nouvelle, je crains d'entamer une procédure et que je reste dans l'attente. Mais cette situation n'est pas sécurisante pour mes enfants si je venais à disparaître.
De plus, nous avions acheté un bien en commun dont j'étais seul à assurer le financement et nous avions des dettes de couple communes que je continue à régler depuis son départ. Cette maison est payée à crédit et a été achetée il y 5 ans environ sur une période de 20 ans. Nous avons un terrain en commun dans son village et qui a pris beaucoup de valeur car l'endroit est devenu un spot de vacances très apprécié des thaïlandais. Ce terrain que j'ai payé moi-même est bien sûr à son nom et le titre de propriété en sa possession car la loi thaïlandaise l'exigeait. Cela étant, et ne pouvant personnellement rien récupérer sur la vente de ce terrain, j'ai proposé à ma femme de se dégager des dettes communes en France d'un montant au 20 février 2016, date de son départ, de 300 000 € environ. Elle a accepté et m'a signé une lettre pour me donner l' autorisation de disposer du bien dans sa totalité et du produit total de la vente si je désirai m'en séparer, à la condition que je paye la totalité des dettes et qu'elle soit libérée de ces engagements financiers. D'autre part, elle m'a fait une autre lettre dans laquelle, elle me donne l'autorité parentale à part entière pour éduquer et veiller sur nos enfants jusqu'à l'âge de leur majorité. Ces lettres ont été rédigées en thaïlandais et je dois encore les envoyer à l'ambassade de Thaïlande à Paris pour les faire traduire et certifier leur traduction.
A partir du moment où j'aurais ces deux documents, puis-je demander au notaire de mettre le bien acheté en propriété individuelle à mon nom seulement et comme bénéficiaire en cas de décès, mes enfants ?
Une fois cela fait, puis-je commencer une procédure de divorce de consentement mutuel même si ma femme n'est pas présente car elle ne viendra pas, c'est une certitude, et être sûr d'obtenir un divorce prononcé en ma faveur avec la garde définitive de mes enfants ?
Je remercie les personnes compétentes qui me liront de me répondre avec des conseils avisés.
Pour toute réponse désirée en mp, mon courriel est le suivant
#Adresse email# Franck.
Cordialement à tous,
Franck
Merci de vos réponses