Madame,
Il faut distinguer les soins usuels et non usuels.
Actes usuels. Les actes usuels concernent tout ce qui est bénin, quotidien, habituel. La définition médicale est particulièrement délicate compte tenu des conséquences et de la gravité du sujet. On peut a priori considérer que sont des actes usuels ceux qui n'attentent pas à son intégrité (consultation médicale, examen ordinaire) ou ceux qui sont obligatoires (vaccinations légales). Il n'existe toutefois pas de liste donc pas de garantie.
Le principe à retenir est simple ; toutes les décisions relatives à la santé de l'enfant doivent être prises en commun par les père et mère, notamment celles relatives aux traitements médicaux. Cependant, l'autre parent peut démontrer qu'il s'est expressément opposé.
Ainsi si les deux parents se manifestent avec un avis contraire, le praticien n'a pas le droit de favoriser l'un des parents au détriment de l'autre. Dans ce cas, il faudra l'intervention d'un juge.
Actes non usuels. Il peut s'agir de la décision de soumettre l’enfant à un traitement nécessitant une hospitalisation prolongée, le recours à un traitement lourd (y compris dans un domaine psychothérapeutique) ou comportant des effets secondaires importants, les interventions sous anesthésie générale, la résolution d’arrêter les soins ou de les réduire à un traitement de confort. Le médecin doit donc s’enquérir de l’accord ou tout au moins de la non-opposition de l’autre parent avant d’intervenir.
En cas de contestation par un parent, ce dernier doit saisir le tribunal et c'est un Juge aux Affaires Familiales qui au final, au cas par cas, déterminera s'il s'agit d'un acte usuel ou non.
En cas de désaccord sur un médecin ou une décision médicale, la loi a prévu des solutions en fonction du degré d'urgence et de la personne qui veut agir. Si les parents sont en désaccord, que ce soit sur des actes simples ou plus graves, c'est le juge qui tranche.
Quand il s'agit d'obstructions systématiques ou de refus de répondre et que cela empêche le suivi médical de l'enfant au mépris de son intérêt, le juge peut alors autoriser le parent à prendre seul les décisions concernant la santé de l'enfant.
En cas d'urgence,
Il existe d'abord des règles médicales. Le médecin doit prendre les mesures nécessaires à sauver la vie et l'intégrité du patient donc il a le pouvoir, s'il ne peut joindre les parents.
Si une intervention chirurgicale urgente est indispensable et que le refus des parents est infondé, le médecin peut pratiquer l'intervention directement ou aviser le Procureur de la République de la difficulté.
Merci d'indiquer que la question est résolue
Merci beaucoup pour votre réponse rapide. Bonne journée.
il y a 1 an