Bonjour Madame,
Bien que vous soyez mariée sous le régime de la séparation de biens, cela n’exclut pas la possibilité d’obtenir une prestation compensatoire , compte tenu de la durée du mariage (23 ans) et de la différence de situation économique entre vous et votre époux. Cette prestation a pour but de compenser l’inégalité financière résultant du divorce.
De plus, votre fils étant âgé de 21 ans et non autonome financièrement, son père reste tenu de contribuer à son entretien et son éducation. Une pension alimentaire peut être demandée à son bénéfice.
Je vous déconseille fortement d’accepter un
divorce amiable sans avoir au préalable défini précisément les conséquences financières et les modalités du partage des charges. Il conviendrait de chiffrer vos besoins réels avant toute négociation.
Sauf accord écrit entre les parties ou situation de danger avéré, quitter le domicile conjugal sans cadre juridique pourrait être interprété comme un abandon du domicile, ce qui pourrait vous désavantager dans la procédure de divorce.Toutefois, si votre époux a fait preuve de violences psychologiques, verbales ou économiques (comme vous l’indiquez), vous pouvez demander une ordonnance de protection auprès du juge aux affaires familiales.Cette procédure rapide permet d’obtenir
L' attribution du logement conjugal à votre profit,
Une interdiction pour votre mari de vous approcher, si nécessaire,
Une pension pour votre fils s il est étudiant ou sans emploi provisoire .
Je vous recommande également de formaliser par un dépôt de plainte tout comportement agressif ou menaçant de votre époux.
Vous pouvez prétendre à plusieurs aides :
Aide Juridictionnelle, pour prendre en charge tout ou partie des frais d’avocat si vos revenus sont inférieurs au plafond requis,
Aide au logement (APL) pour réduire votre loyer,
Fonds de Solidarité pour le Logement (FSL) pour une aide au dépôt de garantie ou au premier loyer.
Voici les démarches à faire:
1. Consulter un avocat (vous pouvez solliciter une permanence juridique gratuite en mairie ou auprès du tribunal).
2. Ne pas signer d’accord amiable sans une évaluation approfondie de vos droits.
3. déposer plainte si votre sécurité ou celle de votre fils est menacée.
4. Faire une demande d’aide juridictionnelle si besoin.
5. Envisager une procédure d’ordonnance de protection, selon la gravité des faits subis.
Cordialement.
Merci d' indiquer que la question est résolue en cliquant sur le bouton vert.