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La période de confinement qui vient de s'achever a pu favoriser, malheureusement, les violences conjugales ou familiales.
Parfois minimiser, à tort, il est important de s'interroger : ai-je été victime de violences conjugales?
Il faut distinguer le conflit des violences: tout couple, toute famille connait des conflits (on n'est pas d'accord, on s'affronte).
Dans un couple démocratique, le conflit est vécu sans peur de l'autre et une solution est trouvée de manière égalitaire, parfois négociée, par l'écoute des besoins de chacun.
Dans un couple totalitaire, c'est toujours l'un des deux qui décide pour l'autre, pour tous les membres de la famille, c'est lui qui est dominateur.
Les violences peuvent être administratives (rétention de documents), économiques (privation de ressources), psychologiques ou physiques.
La victime peut être le conjoint, le concubin et/ou les enfants.
L'isolement, la dévalorisation, l'inversion de la culpabilité, la menace,la peur et lorsque l'autre assure son impunité sont des indices et des mécanismes de la violence qui, lorsqu'ils sont détectés, doivent conduire à s'interroger ou à interroger un proche sur ce dont on a été victime.
Très souvent, la personne exerçant les violences fera en sorte d'atteindre sa victime, en lui mettant en tête qu'elle est responsable de ce qui lui arrive, qu'elle est en tort, que la violence finalement : Elle l'a bien méritée... Il faut sortir de ce cercle vicieux.
Parler à une personne qui a été victime de violences c'est avant tout être à son écoute et lui dire qu'elle est entendue, avant même de lui suggérer une solution, pour cela des phrases types sont essentielles et permettent de casser les mécanismes de la violences: "je te crois" (la personne n'est plus isolée), "tu as bien fait de m'en parler" (la personne n'est plus dévalorisée) "c'est lui le coupable", "la loi l'interdit", "je peux t'aider".
Le dépôt d'une plainte pénale est la première solution: selon l'article -3 du code pénal un policier est obligé d'enregistrer une plainte. Cette plainte est le premier acte d'une action contre l'auteur des faits contrairement à une main courante qui ne sert à rien.
En premier lieu se mettre en sécurité ainsi que les enfants en alertant les services compétents: POLICE SECOURS-17 OU NUMERO D'URGENCE PAR SMS 114 (accessible gratuitement 7j/7 et 24h/24)
Ensuite consulter des professionnels:
-un avocat pour qu'il puisse déposer une requête en vue de la délivrance d'une ordonnance de protection: le juge doit statuer dans un délai maximum de 6 jours, et peut interdire à l'auteur de violences de contacter sa victime, attribuer le domicile conjugal, voire remettre un téléphone "grand danger" qui permet de contacter une plate forme spécialisée.
Ces mesures sont valables 6 mois renouvelables.
-une association pour une aide psychologique
Vous n'êtes pas seul.
Chaque année un nombre important de femmes mais également d'hommes meurent sous les coups de leur conjoint; la violence verbale appelle la violence physique : Brisez le silence; protégez vous ainsi que vos enfants.
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