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Lorsque l'on achète un bien immobilier pendant le mariage, ce bien est généralement soumis au régime de la communauté légale. Cela signifie que la maison devient automatiquement un bien commun, même si elle a été financée par l'un des époux uniquement.
En cas de séparation ou de divorce, la répartition de ce bien peut soulever des questions complexes. Voici ce que vous devez savoir.
Le régime de la communauté légale est le régime matrimonial par défaut en France pour les couples qui se marient sans établir de contrat de mariage. Il englobe tous les biens acquis par les époux durant le mariage, qu'ils soient achetés ensemble ou par l'un des deux.
Cela inclut les biens immobiliers, comme une maison ou un appartement. En revanche, les biens acquis avant le mariage ou les biens reçus en héritage ou donation restent des biens propres.
Si le couple décide de divorcer, la maison achetée pendant le mariage sera considérée comme un bien commun et devra être partagée. Deux options principales existent :
-Vente du bien : Les époux peuvent décider de vendre la maison et de partager le produit de la vente selon les règles de la communauté. Cela permet de liquider la communauté plus facilement et de repartir avec sa part respective.
-Rachat de la part de l'autre : L'un des époux peut souhaiter conserver la maison. Dans ce cas, il devra racheter la part de l'autre, ce qui nécessitera généralement un accord financier et l'intervention d'un notaire pour acter cette transaction.
Il est important de noter que si le bien a été financé de manière inégale (par exemple, avec une grosse somme provenant d'un héritage), il est possible de réclamer une récompense, c'est-à-dire une compensation pour la contribution financière disproportionnée. Cette demande doit être justifiée par des preuves (relevés bancaires, actes notariés, etc.).
Le partage du bien commun doit se faire devant un notaire, surtout s'il s'agit d'un bien immobilier. Le notaire évalue la valeur du bien et établit un acte de partage, qui doit être signé par les deux époux. Si un accord n'est pas possible, il faudra saisir le tribunal pour que le juge tranche. Cela peut allonger considérablement la procédure et engendrer des frais supplémentaires.
Dans certains cas, le juge aux affaires familiales (JAF) peut également être saisi pour statuer sur l'usage temporaire de la maison avant le partage, surtout si des enfants sont impliqués. Par exemple, l'un des parents peut être autorisé à y résider avec les enfants jusqu'à ce qu'une solution définitive soit trouvée.
En cas de désaccord persistant entre les époux sur la répartition ou la vente d'un bien immobilier, il est envisageable de solliciter l'intervention d'un médiateur pour tenter de parvenir à un compromis acceptable pour les deux parties. La médiation est une solution privilégiée, car elle permet d'éviter un contentieux long et coûteux tout en cherchant à maintenir des relations apaisées. Cependant, si cette tentative de résolution amiable échoue et qu'aucun accord ne peut être trouvé, il sera nécessaire de saisir le tribunal.
Le juge pourra alors être amené à ordonner la vente judiciaire du bien. Ce type de vente présente toutefois des inconvénients majeurs : le bien risque d'être vendu à un prix bien inférieur à sa valeur réelle, engendrant une perte financière pour les deux parties. De plus, la procédure judiciaire peut être longue et générer des frais supplémentaires, rendant cette option généralement moins avantageuse pour les ex-conjoints.
La maison achetée pendant le mariage sous le régime de la communauté légale peut effectivement devenir une source de litiges significative lors d'une séparation ou d'un divorce. Cela s'explique par le fait que, dans ce régime matrimonial, tous les biens acquis pendant le mariage sont présumés appartenir à la communauté, même si un époux a contribué davantage à leur acquisition. Pour sécuriser vos droits et éviter des complications, il est essentiel de bien comprendre les règles de partage qui s'appliquent.
Cela inclut la possibilité de faire valoir des "reprises" ou des "récompenses" si l'un des époux a investi des fonds personnels pour l'achat du bien. Afin de naviguer au mieux dans cette situation complexe, il est fortement conseillé de solliciter l'accompagnement d'un notaire ou d'un avocat spécialisé en droit de la famille. Ce professionnel pourra vous expliquer vos droits, évaluer les options qui s'offrent à vous, et vous aider à défendre vos intérêts, que ce soit pour préserver une part équitable de la valeur du bien ou pour envisager des solutions de partage qui tiennent compte des contributions respectives.
De plus, un avocat pourra vous représenter en cas de litige devant le tribunal, vous garantissant ainsi une meilleure protection juridique.
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