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La prestation compensatoire est une prestation forfaitaire sous forme de capital mise à la charge de l'un des époux, destinée à compenser, autant qu'il est possible, la disparité que le divorce crée dans les conditions de vie respectives des époux.
Le juge peut refuser d'accorder le versement d'une prestation compensatoire si l'équité le commande, soit au regard des critères de l'article 271 du Code civil (la durée du mariage, l'âge et l'état de santé des époux...) , soit lorsque le divorce est prononcé aux torts exclusifs de l'époux qui demande le bénéfice de cette prestation, au regard des circonstances particulières de la rupture.
La prestation compensatoire est fixée selon les besoins de l'époux à qui elle est versée et les ressources de l'autre en tenant compre de la situation au moment du divorce et de l'évolution de celle-ci dans un avenir prévisible.
Les éléments pris en compte par le juge aux affaires familiales sont notamment : la durée du mariage, l'âge et l'état de santé des époux, leur qualification et leur situation professionnelles, les conséquences des choix professionnels faits par l'un des époux pendant la vie commune, le patrimoine de chacun des époux....
Les parties fournissent au juge une déclaration sur l'honneur certifiant l'exactitude de leurs ressources, revenus, patrimoine et conditions de vie.
La prestation compensatoire est évaluée à la date du prononcée du divorce et est exigible le jour où le divorce est devenu définitif.
Le juge aux affaires familiales décide des modallités selon lesquelles le capital correspondant à la prestation compensatoire est versé à l'époux créancier :
- Soit par le versement d'une somme d'argent en capital qui peut faire l'objet d'un échelonnement décidé par le juge dans la limite de huit années.
- Soit par le versement d'une somme d'argent sous forme de rente viagère : à titre exceptionnel, le juge aux affaires familiales peut, lorsque l'âge ou l'état de santé du créancier ne lui permet pas de subvenir à ses besoins, fixer la prestation compensatoire sous forme de rente viagère. Le montant de la rente peut être minoré par l'attribution d'une fraction en capital.
- Soit par l'attribution de biens : dans ce cas, l'accord de l'époux débiteur de la prestation compensatoire est exigé pour l'attribution en propriété de biens qu'il a reçus par succession ou donation. En effet, il résulte de cette attribution forcée une atteinte au droit de propriété qui doit être une modalité subsidiaire d'exécution de la prestation compensatoire en capital.
Enfin, il convient de noter qu'en cas de décès du débiteur, le montant de la prestation compensatoire est prélevé sur la succession.
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