Procédure et conditions
Dès le dépôt de la requête en divorce, il est possible de demander au juge aux affaires familiales de prononcer des mesures urgentes, notamment pour protéger ses intérêts patrimoniaux. Il faudra pour cela vous présenter en personne devant le juge. Vous serez reçu avec votre avocat, sans la présence de votre époux.
Avant le rendez-vous, il faudra veiller à réunir le maximum de justificatifs permettant de démontrer la mise en péril par votre époux de votre patrimoine, qu’il soit personnel ou commun. Il pourra par exemple s’agir de relevés de comptes bancaires, de factures ou de contrats de souscription.
A la suite de cette audience, le juge rendra une ordonnance non-contradictoire qu’il vous faudra alors faire signifier à votre époux. Pour cela vous devrez mandater un huissier, afin qu’il lui remette un des exemplaires originaux de la décision.
A noter
Même si vous n’avez pas sollicité de mesures urgentes lors du dépôt de votre demande en divorce, vous conserverez le droit de le faire ultérieurement, en déposant à cette fin, avec votre avocat, une requête au greffe du tribunal.
Mesures possibles
Les mesures pouvant être prononcées sont avant tout conservatoires. Elles sont temporaires et visent ainsi à mettre à l’abri votre patrimoine dans l’attente du divorce.
A ce titre le juge pourra par exemple décider de :
- l’interdiction de déplacer vos biens ;
- la désignation d'un huissier de justice ayant pour mission de dresser un inventaire de vos meubles et objets mobiliers, notamment ceux se trouvant au domicile conjugal ;
- l’apposition de scellés pour éviter le détournement de vos biens communs ;
- l’obligation de double signature pour autoriser des opérations sur vos comptes bancaires ;
- l'interdiction faite à votre époux de réaliser sans votre consentement un acte de disposition, tel qu’une vente ou une donation, sur un bien commun ou personnel ;
- la désignation d'un administrateur provisoire charger de gérer votre patrimoine commun.
Bon à savoir
Des mesures urgentes peuvent également être accordées pour protéger l’intégrité physique d’un époux ou celle des enfants. En cas de menaces ou violences par exemple, il est ainsi possible d’obtenir le droit de résider séparément avec ses enfants mineurs, dans l’attente de l’audience de conciliation.