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En cas de conflits familiaux, avant, pendant ou à la suite d'une séparation, le recours à une médiation familiale peut s'avérer très bénéfique. La médiation permet en effet d'apaiser les conflits, de pacifier la situation et d'élaborer des solutions réalistes et personnalisées. Cependant, se confier en présence d'un étranger sur des sujets aussi sensibles peut paraître difficile et il est légitime de se poser certaines questions. Voici quelques éléments de réponse qui vous permettront de mieux comprendre le rôle et le cadre d'exercice du médiateur familial.
Le médiateur familial est un professionnel du droit et de la psychologie. Il est généralement titulaire du Diplôme d'Etat de Médiateur Familial (DEMF). A ce titre, il est donc formé aux aspects juridiques, psychologiques et sociologiques des conflits familiaux, mais également aux techniques de gestion des conflits, à l'écoute et à la négociation entre les personnes. De plus, dans le cadre de l'exercice de son activité, il est tenu au respect des principes déontologiques et légaux de confidentialité, d'impartialité et de neutralité.
Le médiateur familial aide les participants à trouver une résolution amiable à leur conflit en élaborant des solutions concrètes et personnalisées. A ce titre, il effectue tout d'abord un entretien d'information sur le but et le déroulé de la médiation. Par la suite, au cours d'entretiens d'une durée d'1h30 à 2h environ, il écoute, renseigne et conseille les participants en toute impartialité. Il veille notamment à réguler les entretiens en favorisant l'écoute mutuelle, ainsi que le respect de l'autre. Il s'assure également de garantir un certain équilibre de la parole entre les participants et, surtout il vérifie la compréhension mutuelle des échanges. Le médiateur ne juge pas et ne peut pas décider à la place des participants. Il peut cependant, avec leur accord, recueillir l'avis de tierces personnes.
Oui, le médiateur familial est soumis au secret professionnel. La médiation doit en effet permettre à ses participants de s'exprimer pleinement et librement en gardant à l'esprit les possibilités d'échec et d'actions contentieuses subséquentes. Ainsi, les informations apportées comme les propos tenus dans le cadre d'une médiation sont confidentiels et ne seront pas divulgués. Ils ne pourront également pas être utilisés ou pris en compte par le juge dans le cas d'une procédure engagée à la suite de la médiation.
L'entretien d'information est en général gratuit. Par la suite, les entretiens sont payants et leur coût est réparti entre les participants. Pour les médiateurs exerçant dans des structures conventionnées, le coût des séances est établi selon le barème de la Caisse nationale d'allocations familiales, prévoyant des tranches de 2 à 131 euros en fonction des revenus de chaque participant. Dans le cadre d'une médiation au cours d'une procédure judiciaire, le coût des séances est fixé par le juge et il est également possible de bénéficier, sous conditions, de l'aide juridictionnelle.
En général, les médiateurs familiaux exerçant en libéral ne sont par contre pas conventionnés et ne sont donc pas tenus d'appliquer le barème national. Leurs honoraires sont ainsi fixés librement.
Le médiateur familial peut travailler au sein d'associations du secteur social ou médico-social, ou plus particulièrement d'associations de médiation familiales. Il est aussi présent dans certains organismes publics ou certaines collectivités locales et territoriales, notamment au sein de mairies. Certains exercent également en libéral. Au cours d'une procédure judiciaire, c'est le juge qui se chargera de désigner le médiateur. En dehors d'une procédure, il vous faudra demander une prise de rendez-vous, soit directement auprès d'un médiateur, soit par le biais de sa structure d'exercice.
Pour trouver un médiateur familial, libéral ou salarié, vous pouvez vous adresser à la Caisse d'allocations familiales ou au tribunal de grande instance de votre domicile. Vous pouvez également contacter la Fédération nationale de la médiation familiale et des espaces familiaux (Fenamef); ainsi que l'Association pour la médiation familiale (APMF)
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